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Energie

La crise énergétique

Depuis les débuts de l'humanité, les besoins énergétiques ont été multipliés par 115, le secteur des transports et celui de l'industrie étant les plus gourmands.

 

Aujourd'hui, nous savons que les ressources sont proches de l'épuisement.

De plus, depuis quelques années, les voix de nombreux scientifiques se sont élevées pour alerter sur le réchauffement climatique causé notamment par la combustion de pétrole et de charbon pour produire de l'énergie.

A l’heure actuelle les réserves prouvées sont estimées à environ :

  • 250 ans pour le charbon
  • 70 ans pour l’uranium
  • 60 ans pour le gaz
  • 40 ans pour le pétrole

Le département de l’Aveyron produit à peu près ce qu’il consomme mais la plus grande partie de sa production est liée aux barrages.

Comme ceux-ci ne fonctionnent que pendant un tiers de l’année, le reste du temps notre électricité est d’origine nucléaire.

 

La prise de conscience du problème posé par le stockage et le traitement des déchets nucléaires occupe le devant de la scène.

La radioactivité de ces déchets peut subsister des centaines de milliers d’années. Si nous sommes capables de les stocker aujourd’hui, qu’en sera-t-il demain pour nos très lointains descendants ?

 

En Aveyron, un projet de stockage souterrain des déchets radioactifs à vie longue a été rejeté par la population du Ségala.

Par ailleurs, une commission locale d’information et de surveillance  veille sur l’impact qu’a pu avoir l’exploitation d’uranium à Bertholène.

 

Si le site est fermé, il a laissé derrière lui près de 500 000 tonnes de résidus de traitement du minerai d'uranium faiblement radioactifs, qui continuent à être surveillés.

Le réchauffement climatique

Plus aucun scientifique ne le conteste : la Terre se réchauffe. En France, l’augmentation constatée depuis le début des relevés météorologiques, en 1861, est de 1°C.


Le réchauffement climatique est étroitement lié à l'homme et à l'amplification de l'effet de serre.

Face à ce phénomène, de très graves perturbations nous menacent à l'avenir si nous ne réagissons pas : multiplication des catastrophes naturelles (canicules, inondations, tempêtes), montée du niveau des mers, perte de la biodiversité...

Le réchauffement risque d’avoir de graves répercussions en matière sanitaire. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),une élévation de température de 1 ou 2°C dans les prochaines décennies pourrait étendre vers le nord le territoire des moustiques vecteurs de maladies tropicales, comme le paludisme ou la dengue.

 

Comment lutter contre le réchauffement climatique

 

Face au défi du réchauffement climatique, la France prévoie de diviser par quatre ses émissions de CO2 d'ici 2050.

A l'horizon 2020, les engagements pris lors du Grenelle de l'environnement permettront de réduire de près de 23% nos émissions et améliorer l'efficacité énergétique de 17 %. Pour essayer d'atteindre ces objectifs ambitieux, le ministère de l'écologie et du développement durable des transports et du logement a rédigé un plan climat et une synthèse de ses engagements et des résultats.

 

La région Midi-Pyrénées a élaboré un Schéma Régional du Climat, de l'air et de l'énergie (accompagné d'une annexe sur l'éolien) qui permet de décliner les engagements nationaux en tenant compte des spécificités et enjeux locaux.

 

• Economiser l'énergie
En consommant de l’énergie pour se déplacer, se chauffer ou faire fonctionner une usine, on dégage une quantité plus ou moins grande de gaz à effet de serre. Les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz) sont responsables de 90% des émissions de carbone. Pour réduire ces émissions, il faut donc économiser l’énergie. On peut y parvenir en améliorant les procédés industriels et en acceptant un changement des modes de vie.

• Développer les énergies renouvelables
Les énergies renouvelables - éolienne, solaire, hydraulique, géothermique, biomasse - ont deux grands avantages : elles sont illimitées et ne dégagent pas de gaz à effet de serre. Leur développement est indispensable si l’on veut réduire les émissions dues aux énergies fossiles.

 

• Développer les initiatives locales
Le Parc naturel régional des Grands Causses s'est lancé dans l'élaboration d'un Plan Climat Energie Territorial. Ce projet vise à fédérer les différents partenaires et acteurs locaux autour d'une réflexion globale sur la question de l'énergie et du climat sur le territoire du Parc.
Cette opération doit répondre à deux objectifs
- réduire les émissions de gaz à effet de serre
- réduire la vulnérabilité du territoire afin de l'adapter à l'évolution du climat
Des actions dans les différents secteurs (transport, résidentiel, tertiaire, industriel et agricole) permettront d'atteindre ces objectifs.

Les énergies du futur

Une chose est sûre, nos sources d’énergies doivent changer !
Aujourd’hui, on redécouvre des sources d’énergie dont la quantité n’est pas limitée, que l’on trouve partout sur la planète et qui ne polluent pas : le soleil, le vent, l’eau, la chaleur produite par la Terre, la force des marées en font partie. Ce sont des énergies renouvelables par opposition aux énergies fossiles qui ont mis des milliers d’années à se constituer et qui sont en quantité limitée sur la planète. On y ajoute les énergies produites par l’utilisation de matière organique : la biomasse. A la demande de l’Europe, la France devra produire d'ici 2020, 23% de ses besoins énergétiques à partir d'énergies renouvelables.

Pour découvrir les différentes techniques de production d’énergie renouvelable, cliquez sur le lien qui correspond à la source d’énergie de votre choix.

 

 

Les économies d'énergie

En Midi-Pyrénées, la consommation d'énergie augmente de 1,2% par an. Pour faire face à la raréfaction des ressources d’énergie fossile, il n'y a pas d'alternative, nous devons réduire notre consommation. Pour cela, trois voies sont possibles : les gestes gratuits qui permettent d'économiser au quotidien, l'équipement plus lourd qui nécessite des investissements, et à l'échelle de l'habitation, des modes de fonctionnement différents. L'Espace Info Energie de l'ADIL délivre de nombreuses informations à ce sujet.

La Haute Qualité Environnementale

L’Aveyron voit de plus en plus de bâtiments Haute Qualité Environnementale qui intègrent l’énergie dès la conception du bâtiment : c’est le cas à Millau pour la pépinière d’entreprise des Fialets ou pour le nouveau bâtiment du lycée La Roque à Onet-le-Château, ou encore le Centre Technique Départemental de Flavin qui a réduit ses dépenses en énergie pour le chauffage et l’éclairage de 40% par rapport à un bâtiment de conception classique.

La conception bioclimatique de l’habitat

L’association Canopée regroupe des spécialistes de l’habitat écologique dans le but de développer les maisons économes en énergie. On trouve même en Aveyron quelques maisons dites «passives», presque uniquement chauffées par le soleil. Les maisons bioclimatiques poussent la réflexion toujours plus loin avec des modes de production d’eau chaude écologiques et des apports en électricité qui peuvent être fournis par le photovoltaïque ou une petite éolienne. Dans une maison confortable et économe, 75% du confort thermique est dû au bâtiment lui-même et à sa conception. Il  est important de bien réfléchir : orientation plein sud avec le maximum d’ouvertures, pièces annexes (garage, cellier, cuisine) au nord avec peu d’ouvertures… Tout est conçu pour obtenir du confort en économisant l’énergie. On trouve des exemples de ces maisons à plusieurs endroits en Aveyron, mais il s’agit de lieux privés, qui ne se visitent pas toujours.

Les démarches à l’échelle des collectivités

L’éclairage public constitue le second grand poste de dépense d’énergie dans le budget des communes après les bâtiments. En 2011, l'ADEME s'est vu confier la mission d'aider les communes de moins de 2 000 habitants à rénover leur éclairage public. Dotée de 20 M€ de subventions, cette mesure permettra de réduire de 50 % la consommation d'électricité des villes concernées, de diminuer la pollution lumineuse et la pointe d'électricité à la tombée de la nuit.

La Région Midi-Pyrénées dans le cadre du Programme Régional de Lutte contre l'effet de serre et pour le Développement Durable (PRELUDDE II) encourage les démarches de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables en ajoutant des aides financières à celles de l’Etat.

A l'échelle du département, le Pays ruthénois lance un nouveau service : le Conseil Energie, composé de 2 agents spécialisés, qui propose aux collectivités locales un accompagnement dans la réalisation d’économies d’énergie et d’eau sur leur patrimoine, et dans la valorisation des énergies renouvelables locales.
Fin 2010, le Parc Naturel Régional des Grands Causses  a fait une étude de diagnostic énergétique sur son territoire. Cet état des lieux a permis de définir et de proposer un plan d'actions visant à respecter les engagements nationaux, internationaux pris en matière de diminution des consommations énergétiques, d'émissions de gaz à effet de serre et de production d'énergies renouvelables.
De plus en plus d’établissements scolaires se lancent dans des projets pluriannuels de contrôle de leur fonctionnement. Un comité de suivi est constitué avec l’aide de toute la communauté scolaire et lance un diagnostic, souvent réalisé par les élèves. Il permet de définir des priorités et un plan d’actions qui va de la simple sensibilisation à des actions plus importantes. La démarche la plus simple est celle des éco-écoles. Une démarche plus complète est proposée dans le cadre des Agendas 21 d’établissement scolaire.

Le vent

Les éoliennes

 

La vitesse du vent est utilisée pour faire tourner les hélices de l’éolienne : elles entraînent un alternateur qui produit de l’électricité. La quantité d’énergie produite dépend de la puissance de l’éolienne. Il existe des éoliennes pouvant alimenter une maison seule et des éoliennes destinées à produire pour plusieurs milliers de maisons. Ces dernières sont le plus souvent groupées pour former un parc éolien.

 

Il y a beaucoup de vent en Aveyron, et les parcs éoliens commencent à voir le jour sur l’ensemble du territoire. Mais tous les emplacements ne sont pas susceptibles d’accueillir un projet éolien et la moitié des projets ne voit pas le jour. Le tout premier parc installé dans le département est celui du Merdelou sur les communes de Peux-et-Couffouleux et de Brusque avec des éoliennes de 43 mètres de haut. La hauteur et la puissance des éoliennes ont considérablement augmenté depuis. Ainsi, les éoliennes de Ségur, installées en 2007, ont une hauteur de 80 mètres et sont deux fois plus puissantes que celles du Merdelou. En septembre 2008, les sociétés Juwi et Energies Vertes Occitanes (EVO) ont inauguré un parc de 5 éoliennes de 85 m de haut à Lestrade et Thouels.

 

L’énergie éolienne présente beaucoup d’avantages et fournit un revenu supplémentaire à des agriculteurs ou des communes car l’électricité produite est revendue au réseau électrique national. Mais la proximité d'un champ éolien pose également des problèmes tels que le bruit,  l'effet stroboscopique induit par l'ombre portée des pales, l'impact sur les paysages remarquables, et parfois même un impact sur les oiseaux.
Le développement éolien obéit à une réglementation générale précise et se traduit au plan départemental par la mise en place de zones de développement de l'éolien (ZDE) définies par le Préfet. Cela permet ainsi d'assurer une croissance équilibrée de cette source d'énergie renouvelable, tout en prenant en compte la protection des paysages, des monuments historiques et des sites remarquables et protégés, ainsi que le cadre de vie des habitants. C'est pourquoi, la préfecture a publié, en 2005 et remis à jour en 2009, une réflexion-cadre sur le développement de l'éolien en Aveyron afin d'aider les décideurs àappréhender cette problématique dans sa globalité.

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