Santé Environnement

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Rester en bonne santé dépend de plusieurs facteurs, notamment ce que nous mangeons, la qualité de l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, et les produits que nous utilisons pour nous laver et nettoyer. Maintenir un environnement de bonne qualité est crucial pour notre santé. Cependant, il est difficile de connaître les allergènes et les perturbateurs endocriniens présents dans les produits ménagers, cosmétiques et alimentaires. Voici quelques pistes d’information et de consommation respectueuse.

La qualité de l’air

L’amélioration de la qualité de l’air extérieur est un enjeu majeur pour la santé publique et l’environnement. Au niveau national, des plans comme les Plans nationaux Santé Environnement (PNSE) et le Plan de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA) sont en cours d’élaboration. Au niveau local, les Plans régionaux en santé environnement (PRSE), les Schémas régionaux SRADDET (schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) et les Plans de protection de l’atmosphère (PPA) sont mis en place.

ATMO Occitanie effectue des relevés réguliers de la qualité de l’air.

Le bassin de Viviez-Decazeville fait l’objet d’un suivi spécifique des poussières et des métaux lourds dans l’air, qui constituent malheureusement un « bruit de fond » lié au passé industriel de la zone.

Brûler des déchets verts est strictement interdit, car cela émet autant de particules fines qu’une voiture diesel parcourant 13 000 km.

  • Pour consulter l’arrêté préfectoral, cliquez ICI et ICI
  • Pour plus d’infos sur le brulage des déchets, cliquez ICI

Des mesures pour favoriser les mobilités douces, les transports en commun et le covoiturage ont été mises en place. Le Département de l’Aveyron promeut une politique de réduction des trajets automobiles avec des initiatives comme Rézo Pouce (https://www.rezopouce.fr/ ).


Le radon

On entend par risque radon, le risque sur la santé lié à l’inhalation du radon. Ce gaz radioactif présent naturellement dans l’environnement est incolore, inodore et émet des particules alpha.

L’ Autorité de Sûreté Nucléaire définit le radon comme un gaz radioactif naturel qui s’exhale des sous-sols granitiques et volcaniques. Dans les espaces clos, le radon peut se concentrer et accroître le risque de cancer du poumon.

La gestion de ce risque est devenue une priorité des autorités avec son inscription respectivement dans la Directive européenne Euratom 2013/59/UE ainsi que dans la réglementation française et dans plusieurs plans nationaux et déclinés régionalement.

Le département de l’Aveyron est classé en zone prioritaire pour le radon. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon.

Pour connaître le potentiel radon de sa commune, cliquez ici : Carte IRSN

Pour en savoir plus sur ce risque :
https://www.aveyron.gouv.fr/index.php/contenu/telechargement/13311/117985/file/pdfsam_auzit_6_6.pdf

Pour plus d’informations : https://www.occitanie.ars.sante.fr/index.php/media/23056/download?inline

Agriculture et alimentation

L’alimentation durable vise à nourrir les populations en qualité et en quantité, tout en respectant l’environnement. Limiter les impacts environnementaux de l’alimentation en mangeant moins de viande et en consommant plus de céréales et de légumineuses est une solution. En Aveyron, des producteurs se sont ainsi lancés dans la culture de lentilles et de sarrasin.

Consommer des produits locaux et de saison réduit l’empreinte écologique, améliore la qualité de l’air et diminue les déchets liés aux emballages. Les AMAPs (Aide au Maintien de l’Agriculture Paysanne) permettent de s’approvisionner en produits bio et locaux. D’autres réseaux de consommateurs, comme les Loco-motivés sur le Lévezou ou les Paniers Paysans, soutiennent une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé.

L’Aveyron est un département fortement engagé dans l’agriculture biologique avec 1126 fermes engagées en bio en 2023 (6ème rang régional), représentant 14,5 % de la surface agricole utile départementale et 79 953 ha de surface bio en 2023 (2ème rang régional). Presque 50 % du cheptel national de brebis lait AB est en Aveyron.

Les pesticides et les perturbateurs endocriniens sont présents dans de nombreux produits de consommation courante. La Loi Labbé interdit l’utilisation des produits phytosanitaires dans les espaces verts publics depuis le 1er janvier 2017.. Quelques perturbateurs endocriniens connus incluent le Bisphénol A (BPA), les Parabènes, les PFC (composés perfluorés), les PVC (PolyChlorure de Vinyle) et certains pesticides.

Plantes allergènes, envahissantes ou toxiques

L’impact de l’environnement sur la santé est scientifiquement prouvé. Que ce soit dans la vie quotidienne ou professionnelle, les individus s’exposent parfois à certaines plantes susceptibles d’induire des allergies de contact ou des pollinoses.

Parmi ces plantes, certaines sont difficiles à incriminer dans ces réactions allergiques. En Aveyron, le panais urticant,  Pastinaca sativa L. subsp. urens, connu sous le nom de « Pèstanade », se rencontre fréquemment en bord de routes, de chemins ou dans les prés et provoque des dermites de contact, qui peuvent être sévères et provoquer chez les sujets sensibles des brûlures du 2e degré.

On peut aussi citer des réactions photo-toxiques liées à l’utilisation de débroussailleuses portables : la personne qui effectue le travail de coupe du gazon entre en contact avec de l’herbe qui peut contenir des apiacées (en Europe surtout  Heracleum spp et cerfeuil géant). Quelques heures plus tard, elle développe des macules et papules érythémateuses, irrégulières, au niveau du tronc et des bras. 

Parmi ces apiacées, il en est une qui est règlementée, c’est la Berce du Caucase. Il convient aussi d’être particulièrement attentif et vigilant sur les Ambroisies


Sa sève occasionne de douloureuses brûlures de peau

Plus grande ombellifère d’Europe avec 2 à 5 m de hauteur, elle fut largement utilisée en France à une époque. Après plusieurs décennies de stabilité, la Berce du Caucase s’est échappée des jardins et des parcs vers les milieux perturbés environnants. On estime qu’elle est devenue envahissante, notamment dans les milieux humides, vers 1960. Elle est aujourd’hui en expansion dans toute l’Europe. Surtout présente dans la partie nord de la France et dans les montagnes des Alpes, elle semble encore exceptionnelle en Midi-Pyrénées mais elle a été trouvée dans une importante station  sur la commune de Baraqueville et sur Onet-le-Chateau en Aveyron. 

Sa sève est riche en substances photosensibles, les furanocoumarines, qui au contact de la peau, peuvent provoquer des démangeaisons, des brûlures voire des cicatrices à long terme, selon la sensibilité des victimes. Les lésions se déclarent au moins 24h après l’exposition de la peau au soleil, les victimes peuvent donc avoir des dommages sans s’en rendre compte. Prudence car la plante attire par ses dimensions l’intérêt des petits et des grands, et peut être facilement accessible si elle s’échappe d’un jardin ! 

La présence de la Berce du Caucase modifie les milieux naturels et appauvrit la faune et la flore natives. Elle se développe en forte densité et peut se disperser rapidement si les graines sont transportées le long d’une rivière. Les zones colonisées sont dangereuses et doivent être signalées

Statut : plante interdite par la réglementation

Règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.


Plante envahissante originaire d’Amérique du nord, l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosiaartemisiifolia) possède un fort pouvoir allergisant. Elle se développe et se multiplie très facilement sur différents types de terrains, notamment ceux sur lesquels interviennent des activités humaines (surfaces agricoles, bords de route, chantiers…). Très présente depuis plusieurs années dans la vallée du Rhône, elle s’étend aujourd’hui en région Occitanie.

Face aux enjeux sanitaires que représentent les ambroisies, diverses actions sont menées au niveau national dans le cadre du 3ème Plan national santé environnement (PNSE3) et, décliné au niveau régional et départemental par les ARS dans le cadre du PRSE3. Ce plan national santé environnement, identifie de nombreuses actions à mettre en œuvre afin d’améliorer la santé des français en lien avec la qualité de leur environnement, dans une perspective de développement durable et ce au-delà des plantes allergisantes comme l’ambroisie. 

En Aveyron, le CPIE du Rouergue agit comme relais départemental et appuie l’ARS Délégation départementale de l’Aveyron dans cette mission. Les collectivités territoriales ont un rôle crucial à jouer, notamment afin de sensibiliser leurs concitoyens sur la problématique des ambroisies et sur les techniques de prévention et de lutte qui peuvent être mises en place.

Chaque citoyen est susceptible d’être concerné et peut signaler la présence d’ambroisie sur la plate-forme via l’un des 4 canaux disponibles :

Mél : contact@signalement-ambroisie.fr

Statut : plante interdite par la réglementation

Décret n° 2017-645 du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise, l’ambroisie trifide et l’ambroisie à épis lisses sur Légrifrance : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/4/26/AFSP1626935D/jo/texte

Arrêté du 26 avril 2017 relatif à la lutte contre les espèces végétales nuisibles à la santé sur Légrifrance : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/4/26/AFSP1626936A/jo/texte

Les acteurs et outils de la santé environnement sur le département

Les agences régionales de santé (ARS) sont chargées d’assurer un pilotage unifié de la santé en région, de mieux répondre aux besoins de la population et d’accroître l’efficacité du système.

https://www.occitanie.ars.sante.fr/ars-delegation-departementale-de-laveyron

Le contrat local de santé (CLS) est un outil porté conjointement par l’agence régionale de santé et une collectivité territoriale pour réduire les inégalités territoriales et sociales de santé. Il est l’expression des dynamiques locales partagées entre acteurs et partenaires sur le terrain pour mettre en œuvre des actions, au plus près des populations.

En 2024, il existe 5 CLS :

– Le CLS porté par le PNR des Grands Causses : https://www.parc-grands-causses.fr/des-actions/le-contrat-local-de-sante

– Le CLS porté par Ouest Aveyron Communauté : https://www.ouestaveyron.fr/vivre/sante-publique/contrat-local-de-sante/

– Le CLS porté par Decazeville Communauté : https://www.decazeville-communaute.fr/actualites/le-contrat-local-de-sante-est-sur-les-rails/

– Le CLS porté par Rodez Agglomération : https://www.rodezagglo.fr/sante-solidarite/sante/contrat-local-de-sante/

– Le CLS porté par la Communauté de Communes Aubrac, Carladez et Viadène : https://www.ccacv.fr/contrat-local-de-sante/

 D’autres CLS étant à l’étude, cette liste est amenée à évoluer

J’agis pour ma santé et mon environnement

Vous voulez agir pour votre santé ? Agir sur la qualité de l’air ?

  • Aérer votre logement et si possible votre local de travail tous les jours environ 10 minutes.  Ne pas perturber la circulation de l’air dans votre logement.
  • Limiter l’exposition aux COV et éviter qu’ils se concentrent. Après des travaux ou après l’installation de nouveaux meubles ou éléments de décoration, aérer plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
  • Choisir une décoration non polluante : meubles en bois massif, matériaux naturels sans composant chimique, produits non toxiques, etc… Se fournir en produits éco-conçus, sans Composé Organique Volatile (COV), se renseigner sur la composition des peintures (adopter des peintures sans solvant (norme NF environnement) ou écologiques, solvants, meubles, etc..
  • Bougies, encens, désodorisants sont très nocifs : limiter leur usage et les proscrire en présence de nourrissons ou de femmes enceintes.
  • Savoir décrypter les étiquettes des produits ménagers, des cosmétiques, des aliments… et choisir des produits respectueux de la nature. Identifier les labels officiels et les «faux-amis»
  • Confectionner soi-même des produits pour le ménage, pour la toilette…
  • Cuisiner avec des ustensiles aux matières inoffensives et avec des aliments sains, si possible produits et transformés soi-même
  • Participer à des ateliers sur la santé environnement auprès d’associations, de mutuelles de santé, de professionnels
  • Connaitre les référents de son territoire pour l’ambroisie, le moustique tigre, le frelon asiatique…
  • Signaler la présence de ces espèces, Suivre les consignes de sécurité et se surveillance pour limiter la présence de ces espèces.
  • Connaitre la liste des espèces exotiques envahissantes etc…

Crédits photos : CPIEduRouergue2024