Les mares sont des réservoirs de biodiversité considérables pour la faune et la flore ! Elles constituent des haltes migratoires pour les oiseaux, des lieux de pontes pour les odonates et les amphibiens, des points de chasse, des lieux de vie ou points d’eau pour d’autres animaux… Elles ont un rôle hydrologique fondamental dans la régulation du cycle de l’eau (stockage et épuration de l’eau, prévention des crues, …).
En outre, elles forment un élément essentiel de la Trame Verte et Bleue en assurant une connexion écologique entre les milieux. Élément incontournable de notre patrimoine, elles sont aussi bénéfiques à l’homme, témoins des activités passées ou présentes, notamment dans le pastoralisme en constituant des points d’abreuvement du bétail.
Le Programme Régional d’Actions en faveur des Mares d’Occitanie (PRAM Occitanie) vise à enrayer le processus de disparition et de dégradation des mares d’Occitanie. Il permet d’accompagner les acteurs qui agissent déjà localement ou qui souhaitent agir en faveur de ces milieux.
https://www.pram-occitanie.fr/
Recensement des mares
Plus de 24 000 mares sont référencées dans la base de données mares d’Occitanie. Ce nombre est bien éloigné de la réalité !
Le PRAM Occitanie aspire à mieux connaître la répartition de ces mares et leur état de conservation. La base de données nous permettra de dresser une cartographie des mares de la région et d’effectuer un suivi plus efficace et plus précis de ces milieux.
Un outil de consultation et de saisie en ligne des mares en Occitanie a été conçu par le Conservatoire d’espaces naturels de Lorraine et adapté par le Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme régional d’actions en faveur des mares (PRAM).
Ce travail est participatif et vous aussi vous pouvez y contribuer, vous pouvez nous aider à caractériser les mares que vous voyez lors de vos balades !
https://pram.cen-occitanie.org/#
Programme « Un Dragon ! Dans mon jardin ? »
Issu d’un partenariat entre la Société Herpétologique de France et l’Union Nationale des CPIE, l’objectif de cette opération est de permettre à tous de participer à l’amélioration des connaissances nécessaires à la conservation des amphibiens et des reptiles, animaux particulièrement menacés.
- En quête de dragons : la chasse photo est ouverte ! : C’est simple, il suffit de prendre une photo dès que vous croisez un amphibien ou un reptile
- La Nuit des dragons : suivi nocturne des Salamandres pour un suivi nocturne des Salamandres
Pour contribuer à la protection des amphibiens et reptiles et faire avancer la recherche scientifique, il vous suffit simplement de prendre vous rendre sur le site undragon.org pour retrouver ces deux protocoles : en quelques clics, vous pouvez signaler les salamandres, grenouilles agiles, mais aussi orvets fragiles ou encore les lézards croisés dans votre jardin, sur vos sentiers de balades ou au bord d’un étang !
Les données versées sur le site undragon.org sont capitalisées dans la base de données de la Société Herpétologique de France et transmises à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) du Muséum national d’Histoire naturelle, ainsi qu’aux structures régionales relais, dans le respect de la loi « informatique et liberté
Espèces Aveyronnaises
Pour vous aider à reconnaitre ces amphibiens, voici quelques informations.
Amphibien signifie « double biologie ». Ils passent une partie de l’année en phase terrestre, l’autre en phase aquatique (généralement plus courte) :
– phase aquatique : reproduction et ponte + stade larvaire
– phase terrestre : migrations et hivernage
Les Amphibiens ont la peau humide et sans écailles. Ce sont des animaux à sang froid, c’est-à-dire que la température corporelle évolue avec celle de leur environnement. L’activité est plus réduite par temps frais. Ils peuvent prendre des « bains de soleil » pour augmenter leur capacité d’action. En hiver, la baisse de la température peut rendre toute activité impossible. Ce désavantage est compensé par un faible besoin en nourriture et une consommation très faible en énergie.
Les Amphibiens sont divisés en 2 ordres :
– les Anoures, qui n’ont pas de queue à l’âge adulte et un corps court et trapu => Grenouille, Crapaud, Rainette…
– les Urodèles, qui ont un corps allongé et une queue à l’état larvaire et adulte => Triton, Salamandre…
C’est le groupe animal le plus en danger sur la planète. Les amphibiens sont de très bons bio-indicateurs de l’état de santé de l’environnement : eaux et sols.
De plus, les espèces d’amphibiens sont peu nombreuses et faciles à identifier : il en existe 13 espèces en Aveyron sur les 38 identifiées au niveau national.
Anoures
Alyte accoucheur
Nom scientifique : Alytes obstetricans
Nom local : Lo Levandier
Comment le reconnaitre?
Sa peau est verruqueuse piquée de taches sombres. Sa pupille est verticale. Le chant peut être confondu avec celui d’un Hibou petit-duc. C’est un crapaud de petite taille. C’est le seul amphibien où le mâle peut être vu à terre portant les oeufs sur ses membres postérieurs. De 3 à 5 cm.
Où l`observer?
Pres des eaux situées en terrains meubles ou pierreux comme sur les causses ou les carrières, mais aussi près des habitations, des murets, des ruines…
Quand l`observer?
De février à septembre, de préference en avril
Très commun
Crapaud commun
Nom scientifique : Bufo bufo
Nom local : Lo Grapald
Comment le reconnaitre?
Ses yeux sont orangés à rouge avec la pupille horizontale et sa peau parsemée de glandes bien visibles. Les femelles sont en général plus grosses que les mâles Les pontes sont en double chapelet.
Jusqu’à 15 cm
Où l`observer?
Dans les eaux assez profondes et riches en végétation des étangs forestiers mais aussi dans les autres milieux tels que le bocage, les landes, les marais, les bras morts des rivières. Très présent dans les lavognes caussenardes mais évite les eaux temporaires.
Quand l`observer?
De février à décembre, de préférence en mars-avril
Très commun
Crapaud calamite
Nom scientifique : Bufo calamita
Nom local : Lo Grapald calamita
Comment le reconnaitre?
Il a une ligne vertébrale jaune clair, l’iris jaune à pupille horizontale et la peau très verruqueuse. Il se déplace rapidement sans sauter. Son sac vocal est unique et proéminent. De 6 à 9 cm.
Où l`observer?
De préférence en milieux ouverts avec présence de sol meuble. Se reproduit dans les eaux peu profondes, des mares et lavognes, même temporaires, prairies inondées et zones tourbeuses.
Quand l`observer?
De mars à août, de préférence en avril
Le saviez-vous?
Il est mentionné dans la liste rouge nationale comme une espèce à surveiller.
Commun en Aveyron
Pélodyte ponctué
Nom scientifique : Pelodytes punctatus
Nom local : Lo Grapaldet picatat
Comment le reconnaitre?
Svelte et élancé, il pourrait faire penser à une grenouille. Sa peau dorsale est verruqueuse tachetée de vert. Sa tête est plate au museau arrondi, ses yeux saillants aux pupilles verticales en goutte d’eau inversée et il a des pattes longues. Jusqu’à 5 cm.
Le saviez-vous?
Il est mentionné dans la liste rouge nationale des espèces menacées d`extinction.
Où l`observer?
Se reproduit dans les eaux peu profondes comme des points d’eau temporaires, fossés, prairies inondées, lavognes, …
Semble apprécier les milieux dénudées type causses, prairies….
Quand l`observer?
De février à septembre, de préférence en avril
Assez commun
Pélobate cultripède
Nom scientifique : Pelobates cultripes
Nom local : Lo Grapaldet d’esperon
Comment le reconnaitre?
Ses excroissances noires en lames ou «couteaux» sur les pattes postérieures lui valent aussi le nom de «Crapaud à couteaux». Il est gris-brun verdâtre avec des taches sombres, la pupille verticale, les yeux saillants, le museau arrondi. De 7 à 10 cm.
Où l`observer?
Très rare en Midi-Pyrénées, on ne le rencontre que très localement en Aveyron. C’est une espèce en déclin sur l’ensemble de son aire de répartition et les populations aveyronnaises sont de ce fait très fragiles.
Le saviez-vous?
Il est d’ailleurs mentionné dans la Liste Rouge mondiale des espèces menacées d’extinction avec la mention « en danger de disparition à l’échelle de la France » où il est vulnérable.
Quand l`observer?
De mars à juillet
TRES RARE ET LOCALISE
Assez commun
Rainette verte
Nom scientifique : Hyla arborea
Nom local : La Raneta, lo Verdanèl
Comment la reconnaitre?
De petite taille, son dos est très lisse et de couleur vert clair vif. Elle a sur les flancs une ligne noire qui part de l’oeil et sépare le dos du ventre. Son ventre est gris blanc un peu granuleux et elle a des pelotes adhésives au bout des doigts. De 3 à 5 cm.
Où l`observer?
Arboricoles visibles en zones buissonnantes et en période de reproduction, dans les eaux ensoleillées, assez riches en végétation aquatique et riveraine (herbacée et arbustive), au sein de nombreux milieux tels que les marais, les landes, le bocage …
Le saviez-vous?
Le nord-ouest du département constitue la limite sud de son aire de répartition, ce qui la rend assez rare en Aveyron. Elle est inscrite comme espèce vulnérable dans la Liste Rouge nationale et mentionnée dans la Liste Rouge mondiale des espèces menacées d’extinction.
Quand l`observer?
De mars à juin
TRES RARE ET LOCALISE
Assez commun
Rainette méridionale
Nom scientifique : Hyla meridionalis
Nom local : La Raneta occitana
Comment la reconnaitre?
Avec une robe lisse de couleur vert jaune, elle a un trait brun sur l’oeil et le tympan. Elle a des pelotes adhésives au bout des doigts. De 4 à 5 cm.
Où l`observer?
Dans les étendues marécageuses, mares, lavognes, bassins, ruisseaux, vasques rocheuses en bord de rivière, parcs et jardins en agglomérations, terrasses…
Le saviez-vous?
Espèce méditerranéenne de plaine, on la trouve ici en limite nord de son aire de répartition. Elle est mentionnée comme espèce à surveiller dans la Liste Rouge nationale et inscrite dans la Liste Rouge mondiale des espèces menacées d’extinction.
Quand l`observer?
De mars à juillet, de préférence en avril
PEU COMMUN
Grenouilles vertes
Nom scientifique : Pelophylax sp. ou Rana sp.
Nom local : La Rana , la Rane, la Granolha
Comment le reconnaitre?
De nombreuses espèces sont regroupées sous cette appellation du fait de leurs caractères physiques ressemblants. Elles sont toutes attachées au milieu aquatique. On rencontre en Aveyron la Grenouille rieuse, la Grenouille de Pérez et la Grenouille de Lessona. Selon l’espèce de 5 à 14 cm.
Où l`observer?
Dans les eaux ensoleillées de nombreux milieux tels que les berges de rivières ensoleillées, les landes, les tourbières, les fossés mais aussi les étangs collinaires ou les mares de prairies bocagères.
Quand l`observer?
De février à septembre, de préférence en avril
Grenouille agile
Nom scientifique : Rana dalmatina
Nom local : La Rana rosada
Comment le reconnaitre?
Son museau triangulaire est plutôt pointu, elle a de gros tympans situés près des yeux et son ventre est blanc jaunâtre non tacheté. Sa peau est plus lisse ou moins verruqueuse que celle de la Grenouille rousse. De 6 à 8 cm.
Où l`observer?
Dans les mares situées en foret de feuillus ou en lisière dans les prairies inondées.
Quand l`observer?
De février à août.
Localement commune en Aveyron
Grenouille rousse
Nom scientifique : Rana temporaria
Nom local : La Rana rossa
Comment le reconnaitre?
Avec son museau court et arrondi, ses tempes sombres, son ventre clair et tacheté, elle présente une coloration variable allant de jaune foncé à brun foncé. Son tympan est plus petit que celui de la Grenouille agile. De 7 à 10 cm.
Où l`observer?
En milieu frais et humide, à proximité des prairies bocagères, sous-bois, abords de ruisseaux, flaques forestières, queues d’étangs, ruisseaux….
Quand l`observer?
De février à septembre, de préférence en mars.
Assez commune, rare en basse altitude.
Urodèles
Salamandre tachetée
Nom scientifique : Salamandra salamandra
Nom local : La Blanda, La Blandre
Comment la reconnaitre?
Espèce impossible à confondre, avec sa robe noire plus ou moins luisante tachetée de jaune. Ces taches sont d’importance et de dispositions très variables. C’est le plus terrestre des amphibiens, les femelles ne s’immergeant que partiellement dans l’eau pour mettre bas. Jusqu’à 18 cm.
Où l`observer?
Bassins naturels de petits ruisseaux, flaques forestières ou mares bocagères.
Quand l`observer?
Toute l’année mais surtout de mars à juin et en octobre.
COMMUN
Triton marbré
Nom scientifique : Triturus marmoratus
Nom local : Lo Triton verd, lo Gafolh
Comment la reconnaitre?
Les adultes sont marbrés vert et noir, avec une ligne dorsale de couleur orange plus vive chez les femelles. En phase aquatique nuptiale, les mâles ont une grande crête sur la queue et le dos aux bords légèrement festonnés. Dans la phase terrestre, la crête disparaît. Jusqu’à 15 cm.
Où l`observer?
En période de reproduction dans les eaux limpides riches en végétation immergée (lavognes, mares forestières, , eaux libres, abreuvoirs..). En période terrestre, dans des caches fraîches et ombragées.
Le saviez-vous?
Des deux espèces en Aveyron,le Triton marbré est le moins commun et il y atteint la limite de son aire de répartition. Il reste assez exigeant dans ses habitats.
Il est gravement fragilisé par les pollutions de milieux aquatiques, les comblements de mares et les remembrements agricoles : il est nommé comme espèce vulnérable dans la Liste Rouge nationale des espèces menacées d’extinction.
Quand l`observer?
De janvier à juillet, de préférence en avril
Localement assez COMMUN
Triton palmé
Nom scientifique : Lissotriton helveticus
Nom local : Lo Gafolh
Comment la reconnaitre?
C’est le plus petit triton de France. Son ventre est vert jaune souvent sans tache. A la saison des amours, les mâles peuvent être différenciés par un petit filament sombre terminant la queue. La femelle se distingue par l’absence de palmure aux pieds postérieurs.
Ces tritons ont la peau brunâtre, avec une ligne foncée traversant l’oeil chez le mâle. De 6 à 8 cm.
Où l`observer?
Partout ! Mares, étangs, lavognes, lavoirs, flaques d’eau, tourbières …
Quand l`observer?
De février à août, de préférence en avril.
COMMUN
Poster des amphibiens de l’Aveyron
Ce poster pourra vous aider dans la détermination des amphibiens de l’Aveyron.
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