Les chauves-souris ou chiroptères sont des mammifères. Le département de l’Aveyron en compte 24 espèces : le Grand et le Petit Rhinolophe, le Rhinolophe euryale, le Molosse de Cestoni, le Minioptère de Schreibers, la Sérotine et la Noctule commune, la Grande noctule, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle pygmée et la Pipistrelle de Kuhl, la Barbastelle d’Europe, l’Oreillard gris et Oreillard roux, le Vespère de Savi, la Sérotine bicolore, le Murin de Daubenton, Murin à moustaches, Murin à oreilles échancrées, Murin de Natterer et Murin de Bechstein ainsi que Grand et Petit Murin ; dont 14 espèces sont classées de peu communes à rares et indéterminées.
Toutes les espèces et leurs habitats sont protégés au niveau national et treize espèces sont particulièrement menacées de disparition.
La majorité des chiroptères se déplacent et chassent grâce à l’écholocation ou écholocalisation c'est-à-dire l’envoi d’ultrasons (produits par les vibrations de leurs cordes vocales) qui reviennent en échos, par rebond sur « l’obstacle » ou la proie. Contrairement aux idées reçues les chauves-souris ne sont pas aveugles mais ont une vue adaptée aux conditions nocturnes, elles ne s’accrochent pas aux cheveux, ne sont pas agressives ni même des vampires (même si certaines espèces tropicales se nourrissent du sang des animaux blessés !).
En moyenne, les chiroptères dorment 20 heures par jour, on comprend pourquoi ils ne s’arrêtent jamais quand ils sont réveillés !
Ils atteignent leur maturité sexuelle entre la première et la troisième année et ne font, majoritairement, qu’un seul petit par an ! Les femelles élèvent les petits dans des colonies maternelles, loin des mâles.
Pour se nourrir, certaines espèces préfèrent les fruits, les fleurs et le pollen ; d’autres consomment essentiellement des insectes volants qu’elles repèrent grâce à leur sonar. Certaines chassent en vol comme la Pipistrelle, la Barbastelle et d’autres chassent à l’affût comme le Rhinolophe.
Les chauves-souris hibernent l’hiver, mais pas uniquement dans des grottes et pas forcément la tête en bas ! En effet, selon les espèces, elles ont desgîtes très variés (cavités souterraines, cavités des arbres, granges, greniers et combles ; le derrière des volets et le dessous des ponts pour des refuges temporaires).
Les chiroptères sont de véritables régulateurs des populations d’insectes (en particulier celle des moustiques !) et de très bons pollinisateurs.
