Cette bruyère est commune jusqu'à 2500 m d'altitude, uniquement sur les sols acides.  C’est une espèce de soleil ou de demi-ombre qui pousse sur des sols pierreux, sableux ou tourbeux. Cette plante pionnière colonise les espaces sous-pâturés, comme sur l’Aubrac où elle est abondante. Dans l’Aveyron, on la rencontre partout hormis sur les causses et dans les autres zones calcaires.

Son miel est très réputé mais les fleurs sont aussi utilisées en tisane ou en décoction pour soigner les infections rénales et urinaires. Dans les bains, elles soulagent les rhumatismes. Au moyen-âge, elle était même l’un des ingrédients du mélange d'arômes employé dans le brassage de la bière avant l'utilisation du houblon.  On réalise des balais rustiques avec les tiges sèches d’où son nom qui vient du grec "kalluno" qui signifie balayer. La bruyère enrichit le sol : sa litière acide se transforme en "terre de bruyère".